Les éditions Olympiques

Installée au cœur du quartier des Chartrons à Bordeaux, la Librairie olympique est une librairie généraliste fondée il y a une trentaine d’années par Jean-Paul Brussac, un amoureux des beaux textes qui sait vous faire partager ses coups de cœur. En plus de son fonds de littérature, elle possède un important fonds de poésie, peut-être le plus important du Sud-Ouest.

Cependant, la Librairie olympique ne fait pas que vendre des livres. Elle en édite aussi, principalement dans le domaine de la poésie, mais, de temps à autre elle publie également des romans, des essais, du théâtre ou encore des nouvelles.

Les dernières publications

Les Soixante-trois de Francis Bugarin est à n’en pas douter une dystopie, mais une dystopie initiatique, car le monde et les personnages y meurent pour renaître. Alors serait-ce une utopie ? Peut-être…

Extrait : “…Plusieurs générations ont été élevées dans la surexcitation des réseaux où la moindre émotion multipliée un nombre incalculable de fois se trouvait prise dans une courbe exponentielle du délire. De l’hystérie. Alors pour se purger la dernière génération se mit à tuer. À se tuer…”
Format : 140x220mm – 393 pages – 22€

T’occupes je m’occupe de Francis Bugarin est une pièce de théâtre où les deux acteurs jouent sous forme d’humour grinçant les problématiques de notre époque, entre certitudes technoscientifiques et poétiques, déconstruction burlesque et comédie.

Extrait : « …Lui : Oui, rire de constater que vous êtes tous prêts à perdre vos libertés en échange de protections illusoires… de rêver de repousser la mort… je vais vous rassurer, votre destin, quoi que vous fassiez, sera de vous retrouver au fond du trou ! Entre temps, l’absence de liberté aura fait disparaître ta vie… restant dans ton coin, sagement au bout d’une laisse, comme un…
Elle (L’interrompant) : Chien ! Mais le chien c’est toi ! Regarde-toi ! Je fais de toi ce que je veux ! Va net­toyer là-bas, à côté de l’évier, d’ici je vois une tache ! …»
Format : 140x220mm – 133 pages – 14€

Abrupt de Fabrice Laforge
Un long poème philosophique où le sublime côtoie l’inouï, un hymne à la vie qui s’alimente de Nietzsche, Paul Celan, Hölderlin, Maurice Blanchot, Didi Hubermann… “Apprendre à penser par la douleur” (Eschyle)

“Ecrire
où la lumière s’en va
dans cette nuit qui nous épuise
où en l’âme
le là haut libre
n’est rien que silence !
Écrire non en traversant un cri
mais à le caresser dans sa douleur
l’effleurer où il déchire
où en l’âme
la fêlure du cœur
n’est rien que solitude qui s’éternise
écrire … non pas
pour dérouter la peur
mais la creuser jusqu’à la voir s’effondrer
écrire… non pas pour combler
un vide ou une distance
mais pour sentir l’écart au fond de soi
entre soi et soi : les autres
(et entre les choses et les mots)
sentir l’effraction entre vie et conscience
écrire … ça vient avec le cœur
du plus profond de la chair
un éclair de l’esprit
écrire oui
jusqu’à l’ébranlement des os
et le frémissement des nerfs
c’est l’arrachement détaché d’une phrase
mais un acte sobre à sous-tendre les mots
où peut être la chose apparaîtra d’elle-même.’’

F. L.
Format : 140x220mm – 133 pages – 20€

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