Vladislav Otrochenko est né en 1959 à Novotcherkassk.
Après des études de journalisme à Moscou, il a voyagé et vécu en Italie. Son roman Mes treize oncles entrecroise dans une étrange saga les destins des treize fils de Malakh, issus comme lui d’une lignée de Cosaques du Don. Après des études de journalisme, il a vécu et travaillé en Italie. Poète et membre de l’Union des écrivains russes, il est récompensé par de nombreux prix littéraires — comme les prix Grinzane Cavour (2004), Ivan Petrovitch Belkine (2005), ou le prix Gorki (2006).
Mes treize oncles, Ed. Verdier, septembre 2012
Suscitée par les images d’un album de photos, ou par les récits que la mémoire a légués au narrateur, la prose foisonnante d’Otrochenko nous emporte d’emblée dans les aventures et légendes d’une saga familiale hors du commun dont il tire une fabuleuse évocation.
Dans la Russie impériale du début du vingtième siècle, le Cosaque Malackh va engendrer treize enfants, treize « oncles » dont la forte personnalité nous est représentée avec un mélange de tendresse et de réalisme sans concessions, mais dans un joyeux délire qui déborde largement, pour notre plus gand plaisir, la simple réalité.
La demeure familiale, hantée par le patriarche, se met à enfler, à s’agrandir, se doter d’enfilades de pièces infinies habitées par la nombreuse parentèle. Le temps aussi se laisse désorienter et la chronologie bousculer.
On y voit, entre autres, les enfants naître avec l’uniforme militaire, le frère cadet assister à la naissance de son aîné, et un Grec, père putatif de cet histrion flamboyant, prédire avec succès l’avenir et prophétiser une nouvelle religion de l’amour…
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