Sans respirer

Le 9 décembre à 19H00, Jean-Paul Brussac recevra Laurence Lépine qui présentera son dernier recueil de poésies Sans respirer (je me suis souvenue de toi au fond de l’eau) paru aux Éditions Aux Cailloux des Chemins (Collection : Nuits indormies – 19 cm X12,5 cm – 88 pages – 12€).

Avec la complicité d’Adrien elle en lira de larges extraits.

Sans respirer

Dans les jupons des filles se cousent l’attente et le désir.

Points tendus, poings serrés, Laurence Lépine, entre désespoir et sublimation, attise la relation amoureuse.

Elle l’écrit, elle lui écrit, à en perdre le souffle sans savoir, sans présumer, se livrant et nous livrant à la forge incandescente de la passion.

Laurence Lépine
Née en 1967 à Carcassonne, Laurence Lépine vit et travaille en Aquitaine. Après plusieurs publications remarquées dans des revues, elle publie son premier recueil Je suis venue comme la neige chez Fondencre (2015), puis Que sais-tu de mon chant ? (Le Serpolet, 2016), Je porte la merveille (Ed. Henry, 2017), Le jour nouveau à naître (Ed. Cheyne, 2019). Elle a été récompensée par le Prix des Trouvères 2016 (Grand Prix de Poésie de la Ville du Touquet).

Sans respirer
Extraits
Je me suis souvenue de toi
au fond de l’eau
comme d’une étincelle incertaine
gauche
par mille aspects insuffisante
douce et agréable cependant
à appliquer sur mon sol endurci

multiple
comme la rosace
incessant comme le flux
lorsqu’un bleu me chavire
un rouge te ravit

te voici à nouveau nouvelle foi comme alpage et foi cette fois ne prend plus ce s si éloquent je suis avec toi dans cette masure pleine de sons le son même de quelque chose qui n’a pas de lueur hors le rythme même de ma pulsation secrète ici si là maintenant tu mettais ta main autour de mon poignet ici si là maintenant tu entendrais se répandre les grandes forges amoureuses que j’ai tissées-déployées pour toi les ouragans de dentelles de petits pas serrés courant mes veines bleues des manches avec des casiers pour les pleurs aussi oui des manches avec des casiers pour les pleurs ces oiseaux violentés de nos soirées de neige

je porte dans les mains
l’attente de ton nom
la seule chose
nécessaire à ma vie
son embarcation soudaine

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